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| | 103, rue Morleau | |
| | Auteur | Message |
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Bob Garigan Flicaille
Messages : 6 Date d'inscription : 26/08/2010
| Sujet: 103, rue Morleau Sam 28 Aoû - 0:41 | |
| Il était 14 heure 13 quand Bob reçut l'appel de son chef depuis son bureau, 103 rue Morleau lui avait-on dit. Alors qu'il roulait dans le trafic toujours intense de la capitale française et que sa montre Data téléchargeait le plan du quartier où il devait se rendre, Bob essayait de rassembler dans sa tête ses souvenirs concernant ce "Morleau", c'était dans un des nouveaux arrondissements inauguré courant 2030. 2030... avant l'accident du monorail, c'était la fièreté de la capitale au début 2040 ça, il s'en souvenait bien, il prenait ce monorail tous les matins pendant ses études à l'école de police... Quand il y pensait... Il aurait pu y rester, il était en congé à cause d'un bras dans le plâtre lors du fameux accident... Toutes les lignes de monorail avaient fermé après ça, le mot "attentat" était sur toutes les lèvres mais jamais il ne fut prononcé, c'est étrange quand on y pense... Ah! Voilà que ça lui revenait au fil de ses pensées, Morleau, Jean Morleau, il avait étudié ça. C'était ce ministre qui avait fait voté la loi contre l'utilisation de l'armement nucléaire français... La loi n'avait pas tenu mais le nom était resté. Bob sourit intérieurement à cette ironie du sort alors qu'il s'engageait dans la fameuse rue. Une bonne troupe de ses confrères étant sur place, il n'eut aucun mal à repérer la bâtisse qu'il cherchait. Il stationna et franchit au pas de course le cordon de sécurité,
"Alfred Masingarbe"
Il entra à l'intérieur, les yeux rivés sur les données que lui envoyait sa montre, le menant à son supérieur. | |
| | | PNJ Fouteur de merde embauché
Messages : 18 Date d'inscription : 13/08/2010
| Sujet: Re: 103, rue Morleau Sam 28 Aoû - 1:47 | |
| V'Là un pnj tout chaud pour l'monsieur Mouais, c'est pas beau tout de suite...
La mine sombre, l'inspecteur en chef Masingarbe gardait les mains dans les poches de son trench. Il s'autorisa néanmoins le luxe d'en sortir une, afin de lisser sa longue moustache. Il faisait toujours ça, lorsqu'il réfléchissait. Pas que les idées venaient, mais ça l'avait toujours empêcher d'avoir l'envie de tripoter des objets sur la scène de crime. C'était un homme d'expérience. Il avait quoi, 53 ans, mais on aurait facilement pu lui en donner 65 tellement il avait pris un coup de vieux lors de ses années à la criminelle. Ça spécialité: les affaire concernant les mutants. À Paris, y'avait pas un cop qui s'y connaissait mieux que ce lascar qu'on poussait peu à peu à la retraite.
Sa cicatrice, à la figure, lui faisait mal. Dans sa jeunesse, il avait failli perdre un oeil face à un mutant ultra-rapide. Il aurait put faire disparaître la marque de couteau, mais il voulait la garder. Simplement pour se souvenir de ce qu'il avait pu perdre ce jour là. Chaque fois qu'il entrait sur une scène de crime qui sentait le mutant, ça l'élançant. Simple intuition de détective, dirait-on, mais au bureau, c'était légendaire.
Bref, le tableau de chasse d'Alfred Masingarde n'était plus à étaler. Tapant du pied contre la moquette, il se racla la gorge. Il quitta alors la pièce, la scène du crime, pour se diriger vers le hall. Là, il aperçut un bleu qui passait du luminol sur le cadre de porte.
Hey, tu fous quoi? C'pas ici, la scène! Va donc projeter ta saloperie dans la cuisine, plutôt qu'gâcher c'matos dans c'coin-ci!
Il avait tendance à se fâcher, lorsqu'il voyait quelque chose de ce genre.
Et l'est où, Bob? J'croyais qu'on l'avais fait v'nir y'a pas 5 minutes! S'il m'sort le traffic, l'es bon pour la brigade des moeurs, moi j'vous l'dit. Non mais...Dans mon temps, c't'est...
Il ne prit pas le temps de finir. L'objet de sa frustration venait d'entrer.
Ha, te vla, toi. Allez, enfile ces pantoufles d'plastique, pour pas cochonner la scène, et r'joint moi à la cuisine.
Là, Bob découvrirait une scène de crime assez banale, en soit. Un homme était étendu sur le dos, dans une marre de sang. Fait notable, il avait une belle collection de couteaux de formes variables, 16 au total, plantés dans le torse. Il y avait clairement eu de la lutte. La table était intacte, mais son contenu, le repas, était sur le sol. Des assiettes étaient cassées, des portes d'armoires arrachées.
Personne a touché au corps, j'te dit. On attendait plus qu'toi.
Le bon vieux Alfred avait...des problèmes de vision, depuis un certain temps. Si bien que son rôle sur la scène du crime était plutôt consultatif. Bob, c'était lui l'acteur principal de l'enquête. C'était à lui d'explorer le cadavre et la scène, en quête d'indices. Néanmoins, il fallait d'abord qu'il pose certaines questions à son supérieur. Qui était la victime? Quand l'avaient-ils retrouvés? Ce genre de trucs, quoi. | |
| | | Bob Garigan Flicaille
Messages : 6 Date d'inscription : 26/08/2010
| Sujet: 3 Sam 28 Aoû - 2:10 | |
| Bob se dirigea vers le cadavre, l'air sombre, il s'accroupit et, tout en l'examinant, questionnait l'inspecteur chef
Qui est-ce? A-t-on une petite idée du moment de la mort?
Bob regardait les alentours, cherchant à voir si, par exemple, il n'y avait pas des traces de sang ailleurs qu'autour du cadavre laissant supposer que l'agresseur ait été blessé ou que le cadavre ait été transporté ici après sa mort. Se relevant, il scanna le cadavre ainsi que la scène du crime et envoya illico les données au labo d'un ton traînant, un ton de fonctionnaire.
Procédure B3, ouverture de dossier: affaire numéro 5082; type C: homicide. Procédure A3, demande analyse des données scannées immédiate priorité: déterminer la cause de la mort. Procédure D0, demande d'extraction des données ADN sur les objets scannés pour analyse, se focaliser sur les couteaux.
Une fois les procédures réglementaires effectuées, peut être ses collègues l'avaient-ils déjà fait mais mieux vaut deux fois qu'une, Bob se mit à rescanner en détail, pour voir ce que la victime portait précisément, ce qu'elle avait dans ses poches ou encore des traces de coups en dehors des couteaux.
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| | | PNJ Fouteur de merde embauché
Messages : 18 Date d'inscription : 13/08/2010
| Sujet: Re: 103, rue Morleau Sam 28 Aoû - 23:36 | |
| L'inspecteur en chef se renfrogna. Pendant que Bob se mettait à scanner la scène, il commença son exposé.
Il se nomme Jean Lafon, si tu m'dis qu'son visage est inconnu, j'vais devoir te d'mander d'regarder la télé pour autre chose que l'porno. 31 ans, tout jeune encore, l'macchabée.
Il s'alluma une cigarette, tira une bonne bouffée, envoyant la fumée dans l'air.
C'te gars, c'était l'nouveau héros du journal de 17h. Il avait même sa propre émission, ''Lafon à fond'', qui traite de c'te connerie d'politique française. Il était aussi connu pour être l'premier mutant à s'rendre aussi loin dans l'show business. Ouais, c'type-là avait l'don d'réception, il savait sentir les émotions des gens qu'il croisait. Un chic type, en fait. Pas d'drogues, pas d'putes, rien dans son dossier. Il passait parfois la barrière d'la Rising Assembly, mais on l'a jamais pris à comploter. Un gars clean, quoi.
Il tira une autre bouffée.
Bref, l'est mort y'a pas 20 minutes encore. Y'a eu du grabuge dans l'coin, probablement dut à c'te connerie d'bordel dans la cuisine. Y'a eu d'la lutte, ça a rameuté les voisins.
Et une autre bouffée.
Fait notable, des témoins ont vus deux gars sortir par la porte, avant d'entrer dans un véhicule noir. L'plus grand tenait à peine debout.
Bouffée.
On a pas pris l'temps d'aller chier, hein, aussitôt qu'on a r'çut l'appel, on a fait vite. L'corps est à point, là.
Une sonnerie signifia alors à Bob l'arrivée des infos concernant le corps.
-Cause de la mort: Hémorragies multiples. Coups de couteaux. -Objets notables: 16 couteaux, visiblement un kit de cuisine, la valise vide étant renversée sur le côté. Objets brisés confirmant l'hypothèse de la lutte. -Couteaux: Aucune empreinte digitale.
Voilà en gros ce que Bob put recevoir.
Spas croyable, en vouloir autant à c't'homme au point d'lui planter c'te quantité d'couteaux dans l'corps, putain.
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| | | Bob Garigan Flicaille
Messages : 6 Date d'inscription : 26/08/2010
| Sujet: Re: 103, rue Morleau Mar 31 Aoû - 19:45 | |
| "Ouais, c'est pas logique. D'un côté on a quelque chose de très professionnel, hommes en noir, voiture toute prête, et de l'autre... ça. Les couteaux, c'pas très pro, d'un autre côté, j'envisage un mobile... Si j'étais un gars de la rising, ça me ferait chier de voir un mec qui réussit avec les humains comme ça, un putain de collabo, voilà ce que ça devait être pour eux, on sait tous que les mutants, les flingues c'est pas assez bien pour eux, enfin moi je vous dis mes impressions à chaud chef mais ce qui expliquerait l'absence d'empreinte sur les couteaux qui sont pourtant la cause de la mort, ce serait de la télékinésie, je verrais pas l'intérêt d'en planter autant si ça avait pas été une seule salve, vous voyez le tableau? D'autant que si l'un des deux agresseurs a été blessé, ils ont pas du prendre le temps de planter les couteaux et un petit café, et je ne parle même pas des voisins. Bon, interpellez les voisins, voyez si y a pas un agenda de ses rendez vous, convoquez les proches, et chef... La pipe vous tuera, faites gaffe."
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| | | PNJ Fouteur de merde embauché
Messages : 18 Date d'inscription : 13/08/2010
| Sujet: Re: 103, rue Morleau Ven 3 Sep - 17:59 | |
| Mouais, c'pas con. C'pas con du tout.
Pas d'empreintes? Autant de couteaux? La thèse de la télékinésie tenait pas mal la route. Malheureusement pour eux, les mutants psioniques capables de faire bouger les choses à distance étaient nombreux, et n'étaient peut-être pas tous répertoriés...Néanmoins, un détail de l'analyse de Bob fit broncher les sourcils de l'inspecteur chef.
Dis donc, m'gars, t'aurais pas fait une visite dans l'bureau des objets confisqués d'la brigade des stups? J'ai jamais causé d'mecs en noir.
Il tira une bouffée de tabac.
Les témoins, s'qui m'ont dit, c'est qu'les types, c'étaient des gars passablement banals. L'plus jeune, c'tait un citron, habillé comme un champion d'snowboard. Il traînait son pote blessé, un balèze moustachu à casquette.
Dois-je mentionner qu'après chaque séquence de paroles, l'inspecteur en chef Masingarbe se tirait une bouffée de tabac anglais? Il se pencha, après son rituel, pour fouiller dans la poche du corps.
Ouais, r'garde, j'savais ben que je trouverais ça là. Son agenda électronique. Chaque type célèb' a ça sur soi.
Il le mit en marche, et pitonna un peu.
Bah vla.Pour aujourd'hui, y'a rien d'bon. L'gars avait qu'un rendez-vous cet après-midi, et c'tait juste un billard avec son producteur. Ensuite, il faisait l'journal télévisé. J'pense à ça, va falloir qu'il lui trouve un remplaçant, à s'bougre.
Tout à fait sérieux, il posa l'agenda sur la table.
Pour le témoins, i' sont présentement en interrogations, avec d'autres agents, mais on a pas mal eu c'qu'on voulait. Pour les proches, quelques bleus sont en train de s'en charger.
Bourru, il jeta sa cigarette terminée dans l'évier, d'une pichenette.
Et j'te rappelle, inspecteur, que c'moi l'supérieur. T'as pas d'ordres à m'donner. BROSSARD!
Il hurla un nom, et l'homme portant le nom s'approcha.
Heu, oui, inspecteur en chef?
Bob, vlà Rémi Brossard, un type qui sort à peine d'l'école d'police. J'compte sur toi pour lui montrer c'qu'on sait faire, à la Criminelle. Il va t'aider dans c't'enquête, et tu pourras lui donner des conseils. J'pense ben qu'ta priorité, là, c'est d'trouver ces types qui sont sortis d'la maison, pendant le crime.Brossard: | |
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